Newsletter de Mars 2009
On n'enrichit pas un pays en appauvrissant son peuple
https://pluchteiner.webnode.com
Potius Mori Quam Foedari
Mars 2009
N°18
Victoire ! Dans une période record, artisans, ouvriers, architectes et techniciens ont travaillé durement pour mettre au point la fameuse zone commerciale de Pluchteiner : elle est enfin terminée, et l'inauguration a pu avoir lieu il y a de cela deux semaines ! Nous reviendrons bien entendu très longuement sur cet heureux événement.
Outre cette bonne nouvelle, nous verrons de quelle manière Dodo préparerait sa succession au poste présidentiel ô combien convoité depuis plus de trois ans. En effet, à cinq mois des élections, la tension règne déjà !
Enfin, aujourd'hui, vous avez la chance de recevoir un dossier spécial sur « Le mandat Pollux : 2006-2007 », notre nouvelle rubrique de la newsletter, la rubrique « Pluchteiner tendance », visant à vous informer davantage sur les mœurs Pluchteiniens et l'histoire socio-politico-culturelle du pays ! A tous, je vous souhaite une excellente lecture !
Fleurus, rédacteur en chef de la newsletter.
Sommaire :
I) La zone commerciale : ça y est !
II) Le fauteuil rouge plus qu'attirant !
III) Dossier du mois numéro 1,
I) La zone commerciale : ça y est !
Nous y sommes enfin arrivés ! Depuis bientôt une semaine, les Pluchteiniens sont devenus fidèles à la zone commerciale : proposant quasiment tout, la consommation est devenue assez forte depuis cette date. En effet, le but premier de cette ouverture était avant tout, selon le porte parole du gouvernement, « de lancer une consommation plus régulière chez les peluches, permettant ainsi des revenus supplémentaires à l'état ».
Mais, pourtant, me direz vous, le pays a suffisamment d'argent comme cela non ?
Ce n'est pas si simple : l'état est potentiellement très riche, et a un « compte en banque » démentiel. Cependant, il est stipulé dans la constitution du pays, selon la loi « Zdergaf2/2006/10 », qu'un fond minimal de 10 millions de Pounets devait en permanence être disponible, en cas de crise ou d'investissement d'urgence.
Or, les derniers investissements, comme la construction de la ligne de chemin de fer entre les différents pays de l'Alliance, celle du Stade Olympique Pluchteinien (le plus grand de l'Alliance), palais présidentiel, Pluchteiner II etc. ont grandement diminué le budget du pays. Ce qui fait que l'état ne dispose finalement que d'une petite somme disponible, soit environ 8 millions de Pounets, ce qui est équivalent à seulement 30 % du PIB de 2008. Or, Pluchteiner est un état dit « entreprenant », qui est un moteur de la Quintuple Alliance, et qui a un pouvoir militaire extrêmement puissant. Si le budget du pays est trop faible, notre patrie verrait son influence largement diminuer au niveau international.
En outre, selon le premier ministre, Bob, « il faudrait que la disponibilité financière de Pluchteiner double d'ici la fin du mandat de notre président vénéré, Dodo, donc avoir près de 16 millions de Pounets d'ici la mi-août »
C'est donc pour cette raison que l'état, assez subtil sur cette opération, a décidé de collecter des liquidités autrement qu'en accroissant l'exportation et les productions commerciales (représentant déjà 45% de la population active) ou en écrasant le peuple Pluchteinien sous des impôts démesurés.
En effet, les peluches sont déjà imposées sur environ 30% de leur revenu, ce qui est le plus haut taux de la Quintuple Alliance ! Créer une zone commerciale était donc un moyen, selon l'économiste Babou « de leur échanger des produits contre les liquidités qui nous sont nécessaire ».
Comme nous vous l'avons présenté dans la dernière newsletter, la zone comprend des ventes de loisirs, de nourriture et divers autres accessoires.
Mais au fait, d'où viennent ces produits ?
La nourriture est elle-même produite en surabondance sur le sol Pluchteinien (céréale Da Malta, Peluchum Petricum). Par contre, les produits destinés aux loisirs, ou les vêtements et autres objets arrivent gratuitement au pays : en effet, Pluchteiner, fort de sa richesse, aide énormément des pays de peluches étrangers, qui ploient sous la crise. Ainsi, notre nation prête à taux nul de l'argent à ces victimes. En échange, ceux-ci nous donnent une part conséquente de leur production. Ce qui fait que notre pays se trouve achalandé « gratuitement » d'objets de consommation, et même de nourriture. De plus, Pluchteiner s'éloigne du dur capitalisme en aidant davantage ces mêmes pays : le gouvernement exige même moins d'argent qu'il ne l'avait prêté
Du coup (ne croyez pas que Pluchteiner est aussi charitable !), ces liquidités prêtés avec rabais hypothétiques permettent à des négociations et des futurs contrats commerciaux de se signer.
Notre président Dodo a donc profité de ces prêts pour s'engager auprès de 6 pays étrangers pour du commerce à tarifs préférentiels pendant 5 ans !
Les produits étant gratuits pour le distributeur, les bénéfices sont égaux au chiffre d'affaire, à quelques détails près (les salaires des vendeurs, d'ailleurs assez élevés). Pluchteiner ne profite pas pourtant de leur situation de monopole pour pratiquer de trop forts prix : bien au contraire, le but est d'aussi pouvoir faire mieux vivre les Pluchteiniens, et de leur laisser plus de place aux loisirs. (C’est aussi une stratégie de notre président, pouvant alors déclarer par la suite « je vous ai donné du loisir »)
Les résultats ne se font pas attendre : après deux semaines d'ouverture, les ventes ont explosé : l'état, qui est propriétaire à 99% des actions (le 1% restant étant investi par Pollux, voulant se payer une retraite dorée), a déjà récolté pas moins de 673 000 Pounets ! À ce train là, d'ici Août, Pluchteiner aura récolté 7 millions de Pounets supplémentaires. L'économiste Babou estime « que le dernier million nécessaire sera apporté par les exportations, rapportant chaque année près de 11 millions de Pounets »
Voici, pour finir, une interview de Bob, premier ministre, c'était hier, sur Radio Pluch :
- Monsieur Bob, la zone commerciale est ouverte depuis deux semaines. L'avez vous visitée ?
- Evidemment ! Je trouve l'architecture très moderne, les lieux très espacés, et la conception de l'espace très bonne : quel que soit notre taille et notre moyen de locomotion, nous pouvons aller où nous voulons, et ce à notre guise !
Cependant, je voudrais pousser un coup de museau : le périmètre est abusivement sécurisé : la présence d'un garde, je veux bien, mais je remarque des mitrailleuses sur le toit, à côté de silos de roquettes ! J'ai même su qu'un missile était caché dans la réserve ! Ca par contre, c'est un scandale Je veux bien que ce soient Dodo, Pipo et Lulu qui aient conçu ceci, je vais à leur encontre !
- Hum, d'après eux, ces armes ne sont pas destinées aux citoyens, mais ce serait aussi pour créer une base militaire puissante à Pluchteiner. Ces canons sont ainsi destinés à l'international.
- Je veux bien vous croire sur ce point là, même si je pense que le premier ministre que je suis aurait du en être informé.
- Outre cela, vous soulignez l'importance d'apports en liquidités dans les prochains mois : est-ce aussi dans une ambition, présidentielle : voudriez vous atteindre le fauteuil rouge, et ce, avec un budget imposant ?
- Hého, je vous trouve bien présomptueux jeune journaliste ! Non mais ! Il n'est pas encore temps de parler des élections, et puis quoi encore !
- Enfin, quels sont les grands projets que prévoit l'état pour les prochaines années ? (si ce n'est pas indiscret)
- Il sont rares : le programme présidentiel de Dodo « el redemptor » est à 70% accompli. Il nous reste à terminer la voie ferroviaire, c'est tout.
- Merci, au revoir !
- Au revoir
II) Le fauteuil rouge plus qu'attirant !
Le rêve suprême de toutes les peluches vivant à Pluchteiner : monter sur la plus haute marche de l'échelle sociale : le poste présidentiel. En effet, combien de personnes ont-elles rêvé à cette place, le métier le mieux rémunéré du monde des peluches (1650 Pounets/semaine, environ 3500€) ? Combien de cinquièmes présidents rêveurs y a t-il à Pluchteiner. Chaque année, avec l'interdiction du double mandat, les rêves affluent.
Quatre présidents, pour au total douze candidats différents depuis 2005. Soit une chance sur trois d'être élu pour les candidats !
Mais la plus grande difficulté consiste à pouvoir être candidat : pour ce faire, il faut avoir des signatures d'au moins 5% de la population (soit 8 paraphes pour l'heure où nous écrivons) et avoir la validation de la candidature par au moins 20 % d'une assemblée, quelle qu'elle soit (ex : débat, assemblée triumvirale, assemblée législative d'un pays étranger)
De plus, la constitution ne tolère pas plus de 8 candidats pour un seul même poste, ce qui réduit à nouveau les chances de candidature d'une peluche : il est prouvé que plus il y a de candidats certains, et plus les assemblées sont réticentes à valider.
Enfin, dernier obstacle, toutes les peluches voulant être candidates doivent avoir un programme assez conséquent (au moins 4 pages) et doivent avoir forcément fait le stage d'initiation gratuit à Pluchteiner, et avoir un âge d'au moins 8 mois.
Ces temps-ci, le président Dodo s'est montré très attaché à l'idée de placer quelqu'un du même parti au fauteuil rouge (le poste de président, celui-ci siégeant sur un trône rouge). Les critiques estiment qu'el redemptor aurait même déjà trouvé un successeur : Bob, ayant un rôle essentiel au sein du gouvernement. De plus, une élection de Bob donnerait une image plus jeune du poste de président, la peluche en question n'ayant en effet que 3 ans en Août 2009 (environ trente ans pour les humains) Cela serait en effet bien plus positif que Dodo, approchant les 5 ans (environ cinquante cinq ans) ! Mais c'est sans compter les acharnés habitués aux élections qui iront eux aussi à cette folle course, eux aussi assez jeunes : Ségo, trois ans (35 ans), Poirinette, deux ans (25 ans), Taboum, un an et demi (20 ans) etc.
III) Le dossier du mois : Le mandat Pipo 2007-2008 :
24 Août 2007, 21heures, quartier Présidentiel : c'est la jubilation : le jeune prodige a réussi. A à peine un an et demi (20 ans), il a tout gagné : il a réussi à battre une très sérieuse candidate, Ségo, ce qui n'est pas peu. Déjà très solide et plein de convictions, Pipo est sur qu'il va réussir à redresser le pays commençant alors à faiblir. Il a un projet bien concret : le développement d'un commerce public international, avec des prix attractifs et des hauts salaires. Le tout juste président a déjà la tête dans ses projets : bâtir un état surpuissant basé sur des exportations et des monopoles dans plusieurs domaines.
28 Août 2007, quartier présidentiel : c'est encore le triomphe : les élections législatives, à l'époque pour élire l'assemblée nationale de 9 membres, sont un succès total, avec7 députés sur 9, le parti Pipotien a la maîtrise totale de la loi. Le président souhaite alors profiter de ce contrôle pour faire les modifications qui s'imposent : l'assemblée nationale se transforme en « débat », une assemblée de 7 personnes élues rédigeant les lois votées électroniquement par le peuple.
31 Août 2007, quartier présidentiel : l'apothéose : les élections ministérielles sont largement remportées par le parti Pipotien, vainqueur sur tous les plans. Ainsi, Pipo, ayant mené largement ce scrutin, pourra s'aider d'un premier ministre d'expérience : Dodo. Le triomphe est en effet total : 75% des ministres sont Pipotiens ! Pipo va donc pouvoir s'appuyer sur ces personnes aussi.
4 Septembre 2007, quartier présidentiel : c'est l'euphorie : Pipo a gagné la dernière bataille : les élections triumvirales : l'ancêtre de la quintuple alliance est en effet sous le commandement législatif d'une assemblée de différents pays de 15 membres. Sur les 8 réservés à Pluchteiner, 5 sont des Pipotiens ! L'opposition est donc quasiment nulle !
Pipo ayant alors tout gagné, rien ne lui résiste : il crée alors successivement l'armée triumvirale, la Pluchteiner Bank, le Pluchteiner Stadion etc. Il est aussi à l'origine de la vague de liberté régnant sur Pluchteiner : abolition de la peine de mort, de la censure, indépendance de la justice et de la presse...
C'est aussi en partie grâce à Dodo que Pipo le Populaire réussit à recueillir tant de succès auprès de la population. Son premier ministre l'aiguille comme jamais personne ne l'a fait, il se rend à l'étranger, va rendre visite aux citoyens, contacte d'éventuels partenaires commerciaux, supplée Pipo durant ses absences et se montre comme un petit président. Chaque décision du président avait été murement réfléchie avec son aide.
Ainsi, après un an très positif de règne Pipotien, tout laissait à penser que le président socialiste allait briguer et gagner un deuxième mandat.
28 Juin 2008, quartier présidentiel : c'est le drame : une loi de l'opposition vient de passer, malgré l'écrasante majorité du Parti Pipotien : un président Pluchteinien ne peut effectuer deux mandats. Les politologues pensent que des débatteurs et des Pluchteiniens ont été soudoyés politiquement : l'opposition leur a promis des postes haut placés en échange de leur vote.
Pipo est abattu : il pense alors pouvoir être élu premier ministre et pouvoir jouer le même rôle que Dodo a eu pour lui. Il tente de faire annuler la loi, mais échoue hélas.
20Août 2008, quartier présidentiel, c'est la jubilation : Dodo s'étant présenté, gagne avec une large majorité et s'impose comme le digne successeur de Pipo : « le même avec mon expérience en plus » selon lui.
26 Août 2008, quartier présidentiel : c'est la déchéance : Pipo a échoué aux ministérielles et n'est que ministre de l'intérieur, c'est finalement un Pipotien qui a le poste de premier ministre : Bob !